Le territoire porte la vie. Il apporte la sécurité alimentaire; c’est sur lui que repose l’économie traditionnelle des nations qu’il soutient; il porte leurs identités; il abrite leurs connaissances. Les aires protégées jouent un rôle important dans la conservation du patrimoine naturel et culturel du Nunavik. En 2020, de nouveaux territoires ont été inscrits au Registre des aires protégées au Québec. Une vaste démarche d’information et de consultations publiques est maintenant en cours. Les Inuit, Naskapis et Cris de Whapmagoostui sont appelés à s’exprimer sur le processus qui a mené à la création des nouvelles aires protégées ainsi que sur la pertinence et la représentativité du réseau tel que proposé, et présenté sur ce site web.
Le réseau des aires protégées du Nunavik
Le Nunavik s’est engagé à atteindre la cible de protection de 20 % du territoire. Tous statuts confondus, 29 aires protégées composent actuellement le réseau des aires protégées du Nunavik. Cela représente un peu plus de 100 000 km² de milieux terrestres et d’eau douce protégés, exempts de toute activité (minière, forestière, hydroélectrique) d’exploitation des ressources naturelles. Les droits (notamment de chasse, pêche et piégeage) des bénéficiaires de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ) et de la Convention du Nord-Est québécois (CNEQ) y sont maintenus et protégés.
« C’est notre droit de nous battre pour notre terre… Nous devons trouver un équilibre entre la protection et le développement si nous voulons donner à nos enfants de vrais choix pour l’avenir. Être proactif et prendre l’initiative de créer des aires protégées est une façon d’y parvenir. »
Participant-e des consultations sur les aires protégées de 2011-2012
Qu’est-ce qu’une aire protégée?
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), une aire protégée est « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés ». Au Nunavik, la dimension culturelle est d’ailleurs incontournable dans la démarche de création des aires protégées. Elle a été intégrée au même titre que les dimensions de conservation et de développement.