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Lacs Cambrien et Nachicapau

Entente particulière

4 294 km² (lac Cambrien)
1 496 km² (lac Nachicapau)

Bien que le secteur du lac Cambrien, du lac Nachicapau et du Fort Mackenzie (Waskaikinis) ne fasse pas partie légalement du Registre des aires protégées, il bénéficie d’une entente particulière pour sa conservation.

Le secteur est une aire importante de subsistance pour la nation naskapie et les Inuit du Nunavik. Il s’agit d’un territoire ayant de nombreux paysages exceptionnels, composés de hautes collines riches en diversité végétale. Il s’agit également d’un territoire possédant un potentiel hydroélectrique et minier.

Lac Cambrien and Lac Nachicapau Area (secteur du lac Cambrien et du lac Nachicapau) © Marianne Ricard, KRG/ARK

À cet effet, les négociations entre la Nation naskapie de Kawawachikamach, l’ARK, la Société Makivik, Hydro-Québec et le gouvernement du Québec ont mené à la signature, en 2018, d’une entente particulière visant la conservation de ce secteur. D’une durée de 20 ans, l’entente mentionne entre autres les éléments suivants :

  • toute activité minière dans le sous-secteur du lac Cambrien est interdite;
  • le gouvernement du Québec est disposé à discuter avec la Nation naskapie de Kawawachikamach, l’Administration régionale Kativik et la Société Makivik de conditions d’exercice relatives à l’activité minière qui pourraient être établies dans le sous-secteur du lac Nachicapau. Suivant la conclusion d’une entente à cet effet, ce sous-secteur ferait l’objet d’une réserve à l’État par le MERN;
  • Hydro-Québec s’engage à ne pas réaliser de projet de développement hydroélectrique dans le secteur
    pendant vingt ans. Il existe toutefois une exception à l’entente pour des besoins énergétiques exceptionnels  liés à des projets miniers, industriels ou régionaux, dans le secteur ou à proximité, qui rendrait nécessaire le développement hydroélectrique et que ces projets permettraient d’améliorer les conditions sociales et économiques des Naskapis et des Inuits, tout en ayant le moins d’impacts possible sur l’environnement et la biodiversité;
  • les parties de l’entente s’engagent à mettre sur pied et à participer de bonne foi, dans la recherche de consensus, aux travaux d’un comité multipartite dans l’optique de trouver, si possible, des substituts au développement hydroélectrique dans le secteur;
  • à son échéance ou à son renouvellement, si le gouvernement du Québec, après consultation d’Hydro-Québec, détermine que le potentiel hydroélectrique du secteur n’est plus requis, il enclenchera les démarches pour assurer la pérennité de la protection de la biodiversité et des valeurs culturelles du sous-secteur du lac Cambrien.
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Caractéristiques

Catégorie de terre – CBJNQ et CNEQ
Catégorie III

Principaux objectifs de conservation
Secteur d’intérêt significatif et particulier pour la conservation notamment en raison de sa diversité végétale, des valeurs culturelles et traditionnelles associées et de son potentiel touristique intéressant.

Province géologique
Fosse du Labrador (province de Churchill)

Région naturelle
Collines de Schefferville, dépression du lac Jeannin, basse-terres de la rivière à la Baleine, collines du lac aux Feuilles, plateau du lac Sérigny, plateau du lac Châteauguay

Domaines bioclimatiques
Domaine de la pessière à lichens et de la toundra forestière

Faune
Aigle royal, faucon pèlerin, arlequin plongeur (population de l’est)

Hydrologie
Rivière Caniapiscau

Sites archéologiques

  • 20 sites classés à l’Inventaire des sites archéologiques du Québec (ISAQ).
  • Sites d’une importance particulière pour les Naskapis et les Inuit du Nunavik (notamment Waskaikinis (Fort MacKenzie), un ancien poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson, lieu de rassemblement des Naskapis (1916-1948) et lieu de transhumance commerciale des Inuit du Nunavik).

Aucune fiche descriptive MELCC/Aucun plan de conservation disponible

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